On vous donne une bonne raison de vous lever du bon pied le lundi matin.
Baloo, grand philosophe du XXe siècle, disait qu’il en fallait peu pour être heureux et que le bonheur consistait à se satisfaire du nécessaire : un peu d’eau fraîche et de verdure que nous prodigue la nature, quelques rayons de miel et de soleil (si vous fredonnez, vous êtes quelqu’un de bien). Or, être heureux au travail semble être une autre paire de manche.
Comment se sentir bien dans cette sphère professionnelle ? Existe-t-il une recette miracle au bonheur au travail ?
Depuis quelques années, les entreprises ont compris que se préoccuper de la qualité de vie et du bien-être de leurs salariés pouvait leur être bénéfique. Il existe en effet une corrélation entre l’humeur de ces derniers et leur productivité au travail. Plus un employé est satisfait du poste qu’il occupe, plus son implication et sa fidélité sont fortes. Façonner une
culture émotionnelle positive peut permettre à une entreprise de voir s’améliorer le travail de ses équipes mais aussi la performance et la satisfaction de ses collaborateurs. L’employé est désormais en quête de sens, il aspire à un véritable épanouissement au sein de son environnement professionnel. Par ailleurs, de nombreux classements, tels que Great Place to Work ou Top Employers, répertorient les entreprises où il fait bon de travailler, en se basant sur le ressenti des salariés concernant leur bien-être au travail.
Les risques de burn-out et de bore-out sont bien présents dans les entreprises, en particulier ces dernières années, avec la transition vers le numérique et l’apparition de nombreux nouveaux outils qui agitent les employés. Entre l’environnement en mutation, la complexité des relations, le stress technologique, le rythme intense et la charge de travail, ces derniers ne savent plus où donner de la tête. Bien souvent c’est métro-boulot-dodo et les salariés se contentent d’exister en attendant le week-end. On observe de ce fait une dégradation du moral au travail.
Face à ce constat, les entreprises se tournent de plus en plus vers un représentant du bonheur, un employé motivé qui puisse développer une approche positive du travail auprès de ses collègues. Des initiatives sont donc mises en place, afin de rendre ces derniers plus heureux et développer les interactions sociales, comme des apéritifs, des formations, des événements ou des activités collectives. Le personnel est ainsi plus productif, épanoui et plus à même de donner un sens à ce qu’il fait à travers les actions entreprises par leur collègue. Ce héros de la joie et de la bonne humeur est le Chief Happiness Officer.
À l’agence, nous avons nommé un Chief Happiness Officer car son
objectif correspond aux valeurs que nous souhaitons partager.
Bonjour Gabrielle ! Alors, peux-tu décrire le rôle d’un Chief Happiness Officer ?
Bonjour 🙂
Le Chief Happiness Officer (ou “Directeur du bonheur”) a un rôle essentiel dans la cohésion d’équipe selon moi. Se rapprochant des RH, le CHO veille au bien-être général de ses collaborateurs. Pour ma part, j’ai la double casquette d’être chef de projet et CHO à la fois, ce qui fait que, d’une part, je suis totalement immergée dans l’équipe en tant que collaborateur, et d’autre part, j’ai ce rôle de “rendre mes collègues heureux”. En premier lieu, je m’applique donc à faciliter la communication en interne, pour favoriser la transparence et effacer un peu la hiérarchie à travers un management dit “horizontal”. Le but est de fonctionner comme une startup : faire confiance à tous les collaborateurs et leur donner assez de liberté pour qu’ils puissent être porteurs d’initiatives. Et enfin, le deuxième volet de ce poste de CHO, et c’est bien là le plus fun : donner le sourire à mes collègues. Les rendre heureux et leur donner envie d’aller travailler tous les matins en sachant qu’ils vont passer une bonne journée, entourés de personnes qui ont le même objectif et la même vision. Pour
ça, j’essaye d’organiser des moments de détente tous ensemble qui nous permettent de parler boulot ou autre chose : sorties, apéros, repas,… Je n’ai pas encore de budget défini pour planifier mes actions, mais les choses sérieuses commencent dès septembre !
On parle de tendance et d’effet de mode, ce rôle peut être jugé inutile, voir sans véritable légitimité. Qu’en penses-tu ? Est-ce que tes actions apportent vraiment quelque chose ? Qu’est-ce que ça a changé pour Arcange ?
Si le métier de Chief Hapiness Officer est très développé aux USA et tend à se démocratiser en France, ce n’est pas pour rien ! C’est un poste qui possède une réelle légitimité : un salarié heureux est un salarié dévoué, de même qu’une équipe heureuse va connaître plus d’émulation créativement parlant et produire un travail de plus grande qualité. Le bonheur au travail permet d’accroître la productivité.
Chez nous, on remarque que les discussions sont plus ouvertes qu’avant : plus personne n’a peur de faire ses remarques et de proposer ses idées. Ce n’est pas que grâce à moi, puisqu’il y a eu aussi un travail de management de la part de la Direction qui est plus à l’écoute et qui nous fait confiance à tous. On n’hésite plus à débattre et à se challenger.
Comment est-ce que tu t’organises pour mener à bien ta mission ?
Pour l’instant, comme je le disais, on manque un peu d’organisation. J’ai des réunions avec Virginie, la directrice de l’agence, plutôt régulièrement pour essayer d’anticiper et planifier les actions, mais nous sommes encore aujourd’hui dans une phase expérimentale. En revanche, en septembre, on va mettre en place un calendrier et un budget afin que je puisse planifier sur le long terme et proposer des actions davantage liées aux RH pour faciliter le travail mais aussi favoriser la liberté dans le cadre professionnel !
Tout le monde ne s’improvise pas Directeur du Bonheur. Quelles sont, selon toi, les 10 compétences requises pour être un bon Chief Happiness Officer ?
Pour moi, le plus important dans ce rôle est d’avoir un grand sens de l’empathie : être à l’écoute de ses collaborateurs, savoir vraiment comment ils se sentent au sein de l’entreprise. Ensuite, je pense qu’il est important de savoir rester soi-même : j’essaye de prôner la transparence dans la prise de parole, et pour montrer l’exemple, je fais tout mon possible pour rester entière dans mon travail (défauts compris…). Enfin, il faut bien sûr être créatif, fun et dynamique pour mettre en place des actions qui le sont tout autant !
Qu’est-ce qui était au programme pour le mois de Juin ?
Pour le moment, nous avons organisé une soirée où nous avons invité nos collaborateurs de Seine Innopolis : une chouette occasion de faire la fête ensemble et de renforcer nos liens avec nos clients et nos prestataires. Une sortie dans un Escape Game a été aussi programmée récemment, un bon moyen de faire du team building tout en s’amusant !
J’incite de plus en plus mes collègues à proposer des choses individuellement : apéros, soirées, repas du midi tous ensemble… De bons moments pour se réunir et partager afin de mieux se connaître. Ma prochaine action va être d’acheter des plantes pour nos locaux, afin de donner un espace de vie plus harmonieux avec pleins de bonnes ondes !
Une mini-playlist des chansons qui te rendent heureuse ?
La voici > http://bit.ly/PlaylistArcange
+ Chanter du Céline Dion avec mes collègues (certaines, les autres rêvent juste de nous tuer).
Des tips pour garder le sourire ?
S’entourer de gens qui nous veulent du bien uniquement, s’assumer et être sûr de ses choix, et boire un bon mojito de temps en temps !
Merci à toi Gabrielle !
Chez Arcange, nous pensons que le CHO a un rôle qui va bien au-delà de l’interne car il participe également à l’ouverture et au rayonnement de l’agence auprès de nos clients et de nos partenaires.
Cependant, le bonheur au travail relève avant tout d’une attitude individuelle visant à évoluer en une volonté collective. Même si le bonheur est communicatif et que le Chief Happiness Officer est un tremplin essentiel (voire même vital) au développement d’un climat agréable, l’ambiance générale dépend de l’investissement de chacun. Le coup de pouce du CHO n’est efficace que si chaque individu se montre volontaire. Au sein de l’entreprise, chacun doit mettre la main à la pâte et pratiquer la bienveillance, qu’il s’agisse du big boss ou des employés.
Qui sème la gentillesse, récolte le bonheur ! (C’est un brin cul-cul mais je ne pouvais pas mieux résumer mon propos !)
Article de @mobduval
Témoignage de notre CHO @gabdesforges