Les Saint martyrs et leurs attributs

Un article proposé par Émilie Winckel, ancienne stagiaire graphiste chez nous.

Étant donné la nouvelle identité visuelle d’Arcange et suivant la suggestion de Julien Nicolas (produire des petites illustrations Arcange), je me suis dit qu’il serait sympa d’associer l’ambiance néo-gothique à tendance légèrement iconoclaste de la nouvelle charte graphique de l’agence avec un sujet qui m’interpelle depuis mes études : les Saints Martyrs et leurs attributs.

En effet, les histoires les plus gores sont souvent les plus anciennes, généralement celles datant des persécutions chrétiennes durant la fin de l’Empire Romain. Lorsque l’on prend connaissance de certains supplices imaginés par l’homme, on est amené à se dire aisément qu’il y avait des gens très tordus à l’époque pour imaginer ce genre de choses…

Pour mon premier visuel, j’ai choisi ma petite préférée, Sainte Apolline. Elle se fait arracher les dents et est représentée avec une grande et horrible pince (d’ailleurs il arrive que la pince soit presque aussi grande qu’elle sur certaines représentations).

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Dans l’histoire, ce qui est assez drôle, c’est que ces personnages sont tous devenus les Saints Patrons de certaines professions. Apolline, ici présente ci-dessus, est donc bien évidemment patronne des dentistes. Quant à Lucie, pour une raison obscure, est la patronne non pas des opticiens (œils présents ci-dessous), mais des … électriciens.

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Pensez-y quand vous allez dans un musée ou une église ! L’iconographie regorge de ces petits messages cachés comme autant d’Easter Eggs à retrouver pour comprendre ce et qui on voit.

Beaucoup de gens ont encore des médailles de Saint-Christophe, dans leur voiture, comme on a pu retrouver des ex-voto de Mercure durant l’Empire Romain pour protéger les voyageurs 2000 ans plus tôt.

Au-delà du fait d’avoir fait histoire de l’art et qu’en Moselle, où j’ai grandi, les cours de religion étaient dispensés à l’école, ce sujet m’a plutôt bien parlé pour sa dimension figurative. Le fait que l’iconographie cache très souvent une histoire gore de torture/viol/meurtre à relents merveilleux et païen m’a toujours passionné et fait rire. Oui oui, chacun ses hobbies ! Ça va faire 2000 ans qu’on les représente. C’était donc plutôt sympa d’ajouter ma pierre à l’édifice et de les représenter à mon tour.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire Sainte Agathe. Je vous laisse chercher ce qu’elle a subit. 😉

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Je vous laisse avec une comptine pour enfants pour la Saint-Nicolas que j’ai dû apprendre à la maternelle.

C’est sûrement ça qui m’a convaincue du potentiel horrifique des saints et saintes chrétiennes dès mon enfance. Tchoupi peut aller se rhabiller !

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